Séance Publique du 30 octobre 2015 – Intervention de Claude JORDA – DM2

Madame la Présidente, Cher-e collègue,

Mesdames, Messieurs,

Plus de 6 mois après l’installation du nouveau Conseil Départemental, nous voilà confrontés à des questions majeures ! L’effet de ciseau s’accélère !

Comment pourrait-il en être autrement avec la baisse des dotations de l’Etat, et la croissance des besoins sociaux.

Dans le même temps, nous sommes en pleine réorganisation territoriale avec la Métropole, et les incertitudes quant au devenir de notre collectivité. Cela pèse sur nos choix.

Il y a quelques jours se tenait le congrès des Conseils Départementaux, la motion à l’attention du gouvernement montre l’inquiétude sur la situation financière de l’ensemble des départements de France.

Comment ne pas être d’accord avec le diagnostic ? Oui les départements ne pourront pas continuer ainsi !

Certains annoncent déjà qu’ils risquent d’être en cessation de paiement. Et parce que le rôle de notre collectivité est d’accompagner les plus faibles, de prendre toutes les mesures pour combattre la précarité il faut lui donner les moyens.

C’est pourquoi, et nous l’avons déjà dénoncé, la réduction drastique de la DGF de l’Etat, ampute dangereusement nos budgets.

Nous ne sommes pas de ceux qui pensent qu’il faut s’en accommoder. Non ! Nous pensons que cette situation n’est pas tenable et soutenons l’initiative des Maires de France qui a lancé une pétition contre cette mesure.

Qu’attendons-nous pour nous joindre à cette démarche.

Qu’attendons-nous pour nous lever contre ces mesures qui pèsent sur les familles, les enfants, de notre département !

Oui, la population de notre département a besoin de plus de cultures, de plus de solidarité, d’activités sportives, de plus de mouvements associatifs… alors oui, tout cela a un coût mais «  les provençaux le méritent bien ».

D’ailleurs, dans les ateliers des Etats Généraux de Provence, les interventions relèvent ces besoins.

Alors que dit notre DM2,

  • Une augmentation des recettes en particulier un solde de trésorerie à verser par la SEMIDEP au profit du département de 1.2ME, nous souhaiterions avoir des précisions sur son affectation future. Des dividendes en augmentation de la CNR de 2M et des rôles supplémentaires de fiscalité locales pour +1.7ME  dans le cadre de résolution de divers contentieux
  • Section investissement : un réajustement de -22.5ME sauf pour des équipements sanitaires de pointe +3.3 ME – lesquels ?
  • Concernant les dépenses : une hausse des dépenses dans le secteur social, plus particulièrement sur le volet personnes âgées.

Permettez-moi d’intervenir plus particulièrement sur les dépenses car notre ambition est d’abord de valoriser les besoins de la population pour évaluer les dépenses nécessaires qui vont pouvoir y répondre.

Dans ce cadre nous continuons à penser que plutôt que de re-centraliser le RSA, il est nécessaire que l’Etat compense à l’euro près cette dépense.

Le RSA n’est pas seulement une allocation mais un dispositif d’accompagnement à l’emploi et à l’insertion. Et le département doit pouvoir continuer à jouer ce rôle.

Vous le voyez, choisir d’investir dans tel ou tel domaine relève de choix politiques.

La prime de fin d’année en est un bel exemple :

En commission permanente suite à cette séance publique nous allons nous prononcer sur :

Le nouveau dispositif de « surprime de fin d’année » en faveur des bénéficiaires du RSA propose de verser pour les enfants de moins de 12 ans une allocation unique de 50 euros.

Auparavant la sommes allouée pour cette action était de 11.560.000 euros contre 3.100.000 euros avec ce nouveau rapport. Ce sont 8.460.000 euros de gagné sur les plus fragiles.

Je tiens à réaffirmer ici notre opposition à ce choix !

Pour toutes ces raisons nous voterons contre ce rapport !

Nous attendons d’ailleurs avec intérêt le débat sur les prochaines orientations budgétaires qui permettront surement de voir comment seront engagées les futures dépenses face aux recettes.

Nous continuons à être convaincus que le département doit en priorité jouer un rôle pilote quant à sa compétence première l’aide sociale et la solidarité.

Il nous semble que nous pourrions à l’image du congrès des Département interpeller le gouvernement afin que tous les moyens soient donnés à notre collectivité pour que les besoins des habitant-es de notre département soient satisfaits.

Seul le prononcé fait foi.

Leave a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.