Rapport n°8 – Séance Publique du 5 avril 2024 -Intervention de Monsieur Gérard FRAU

Madame la Présidente,

Madame la Déléguée,

Je voudrais en préalable dire à Madame Bernasconi qui a reproché à ma collègue de faire de la politique, que justement, nous sommes élu.e.s pour faire de la politique. Si ce n’était pas le cas, il n’y aurait pas d’élections et on organiserait des concours. Ce serait la fin de la démocratie locale !

Je me saisis de ce rapport sur l’ajustement du tableau des effectifs, exercice fastidieux mais obligatoire pour toutes les collectivités, pour faire une intervention à la fois sur le caractère général en matière de gestion des ressources humaines et sur un point particulier.

Les représentants du personnel nous alertent sur la multiplication des contrats de projet dans la collectivité. Ces contrats, issus de la loi très controversée du 6 Août 2019 relative à la transformation de la fonction publique permettent de signer des contrats, d’un an à six ans, pour mener une action définie dans un temps déterminé.

S’ils peuvent être utiles, dans des cas très spécifiques, le recours à ce type de contractualisation peut vite devenir, notamment lorsqu’ils sont utilisés sur des postes pérennes, un outil de précarisation, qui ne permet pas de se projeter dans sa carrière professionnelle et empêche, pour notre collectivité, toute fidélisation de personnel alors que nous rencontrons des difficultés de recrutement dans de nombreux domaines.

En fait, ces contrats, s’ils deviennent un mode de gestion des Rh, sont un outil de plus, de la casse du statut de la FP.

Par ailleurs, il semblerait, au tableau global des effectifs que nous ayons plus de sorties que d’entrées.

Certes, sur un effectif de 8 000 agents, ce n’est pas majeur mais au vu de l’évolution des besoins, notamment dans nos missions d’insertion et de solidarité, on pourrait s’attendre à une courbe contraire.

Enfin, vous comprendrez que je ne peux pas terminer cette intervention sans parler de nos forestiers-sapeurs qui portent des revendications qui nous semblent légitimes et qui, à cette heure, ne semblent pas être entendus.

Nos forestiers-sapeurs jouent un rôle majeur dans la prévention des incendies, la surveillance et la préservation de nos forêts et de nos parcs. Vous les mettez d’ailleurs à l’honneur dans le dernier numéro d’Accent.

Avec nos Pompiers du 13, nos comités feux et forêts et l’ONF, qui malheureusement a vu ses effectifs fondre au fil des années, ils ont contribué grandement aux bons résultats obtenus lors de la saison des feux 2023 même si nous savons toutes et tous que ces résultats restent toujours aussi fragiles.

Nos forestiers sapeurs, ouvriers forestiers, brigade à cheval et personnels administratifs, ont une expertise forte, sensibilise les publics, sont soumis à des sujétions comme l’impossibilité de prendre des congés l’été, et font preuve d’un engagement professionnel apprécié.

Je viens la de définir l’acronyme RIFSEP.

Je vous demande donc, de lancer un vrai travail de concertation et de dialogue social autour de leur rémunération, de la reconnaissance des missions et des effectifs afin de trouver une issue positive à ce conflit qui ne passe pas par une mobilisation disproportionnée des forces de police comme nous avons pu le constater ce matin.

Je vous remercie.

Seul le prononcé fait foi

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