Métropole : Communiqué de Gérard Frau

Un peu de courage Monsieur GAUDIN !

Ainsi donc le Conseil constitutionnel a validé la représentation issue de la loi MAPTAM définissant la composition du Conseil de Métropole. Il faut noter que ce recours avait été intenté par Aix, c’est-à-dire des recours de ville de droite contre Jean-Claude Gaudin qui ne l’est pas moins. Le recours intenté par Gaby CHARROUX et 3 autres Maires ne portait pas sur cette représentativité mais sur la validité de l’élection de Jean-Claude GAUDIN à la Présidence de la Métropole le 9 Novembre 2015. Et ce recours, par contre, a été validé par le Tribunal Administratif de Marseille et doit être jugé, en dernier ressort, par le Conseil d’Etat.
La décision du Conseil Constitutionnel appelle tout de même quelques remarques puisqu’elle dit que la répartition actuelle ne porte pas atteinte à la constitution. Dont acte. Jean-Claude GAUDIN, tel le ravi de la crèche, salue cette décision en rappelant que Marseille qui pèse pour la moitié des habitants de la Métropole, doit avoir 45 % de représentants. Cela paraît logique. Et pourtant ça ne l’est pas du tout. Pourquoi ? Parce que la représentation, dans une fusion d’intercommunalités et de représentation de communes, doit mixer deux choses : Le poids démographique, certes, mais également la représentation en nombre de communes. Et Marseille, quelle que soit sa taille, ne compte que pour 1 sur 92 ! C’est de cet équilibre, poids démographique/nombre de communes, que doit se définir une représentation démocratique. Résultat, en ne prenant pas en compte ce critère, on se retrouve avec Marseille qui compte 1 conseiller communautaire pour 7 500 habitants pendant que Port de Bouc ou Gardanne se retrouvent avec 1 conseiller communautaire pour près de 20 000 habitants… Pire, Marseille compte plus de Conseillers métropolitains que ce qu’il a de Conseillers municipaux ! Cherchez l’erreur… Au vu de la mascarade dans laquelle s’est déroulée l’élection de Gaudin à la présidence de la métropole en novembre, de l’incertitude qui pèse sur celle-ci avec l’annulation décidée par le Tribunal Administratif de Marseille, la seule condition qui puisse permettre que la Métropole démarre enfin, c’est de convoquer rapidement un Conseil de Métropole et de procéder à une nouvelle élection de son Président qui ne sera pas contestable et de déterminer une répartition des vice-présidences sans distinction partisane et qui prenne en compte l’ensemble de nos territoires.
Cela demande seulement un peu de courage…

Martigues le 20 février 2016.

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