Communiqué de presse de Gérard FRAU : Les Leçons de la Métropole n’ont pas été tirées !

FRAU CG 01La Provence dévoile, ce matin, le rapport du Préfet au Gouvernement sur l’éventuelle fusion Département/Métropole.

J’y apprends que le Préfet préconise une fusion rapide intégrant de force le pays d’Arles. Albert Einstein disait « Les amères leçons du passé doivent être réapprises sans cesse ». Le moins qu’on puisse dire c’est que le représentant de l’Etat n’est pas un disciple de l’inventeur de la théorie sur la relativité.

En effet, un peu plus de deux ans après la catastrophique mise en place, aux forceps, de la Métropole et toutes les conséquences qu’elle a pu engendrer, il est proposé de reproduire le même schéma autoritaire et donc, les mêmes dysfonctionnements.

D’ailleurs, le Conseil de Provence, organe de consultation du Conseil Départemental, prévient qu’une fusion rapide, en effet mécano, engendrerait, je cite, « inefficacité, immobilisme, conflit, instabilité et risque fiscal ». Et il préconise un scénario de convergence, dans le respect des institutions en place, pour aller à une éventuelle fusion en 2026 !

Alors pourquoi cette précipitation, pourquoi cette mise en danger de nos institutions et de nos territoires ?

Est-ce un aveu de l’incompétence de la métropole ?

Et qu’est-ce qui préside à cette fusion ?

Il faut répondre par une autre question :

Ce qui guide, c’est l’intérêt des populations, des territoires ?

Certainement pas ! Tout comme ce qui a présidé à l’instauration autoritaire de la Métropole ne relevait pas de cette prise en compte des besoins grandissants des populations et des communes.

Ce qui guide, c’est la réduction de la dépense publique et l’obligation de répondre à une promesse de fusion, partout en France, d’Emmanuel Macron durant sa campagne électorale.

Sauf que partout en France, les territoires, les Départements, l’ont refusée !

Alors, il reste Marseille où la Présidente des deux institutions a dû trouver son intérêt à cette opération alors que les autres Présidents de départements de France ont dit non.

Et au nom de la réduction de la dépense, alors que les Communes sont « à l’os », cette fusion va se traduire par une réduction des services publics locaux, par une réduction des aides aux communes pour développer les villes, une réduction de l’aide aux clubs sportifs et aux associations. En fait, elle va se traduire par un éloignement toujours plus grand des citoyens des instances de décision, une technocratisation des administrations locales fortement observée à la Métropole et une mise en danger du Département notamment dans sa fonction première de chef de file de l’action sociale, de la solidarité et de l’insertion.

Et la parole des intercommunalités, des communes et des populations du pays d’Arles sera, encore une fois, niée.

Quelle drôle de conception de la démocratie.

120 maires étaient contre la Métropole ? Pas de problèmes, on l’a faite quand même !

De grands risques sont identifiés sur cette fusion « à l’arrache » ? Tant pis, après nous le déluge !

Les Conseillers Départementaux, élus de proximité qui, comme ceux du groupe communistes et partenaires, multiplient les permanences et conseils de cantons pour agir au plus près des populations, vont disparaitre pour mettre des conseillers métropolitains qui n’auront même plus les Conseils de Territoires pour relayer la parole des citoyens, des associations, des entreprises et commerçants locaux.

Le libéralisme se nourrit de ses concepts de réduction des services publics, de déni de démocratie et de mépris des populations.

Nous ne pouvons laisser faire !

 

 

Martigues le 14 mars 2019

 

 

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