Séance Publique du 21 Octobre 2016 Rapport N°1 – Approbation du Plan d’action 2016-2018 de l’Agenda 21 du Département des Bouches du Rhône Intervention de Madame Aurore RAOUX

Aurore RaouxMadame la Présidente,
Chers Collègues,
L’Agenda 21 est un plan d’action pour aujourd’hui et pour l’avenir.
Cette démarche est plus nécessaire que jamais, parce qu’aujourd’hui, nous le savons tous, nous vivons des bouleversements écologiques qui remettent en cause l’avenir de notre planète. Et quand l’avenir de la planète est en jeu, c’est l’avenir même des hommes qui est posé. Quelle planète allons-nous donc laisser aux générations futures ?

Mes collègues et moi-même, nous nous félicitons de l’implication de notre collectivité dans le cadre de l’agenda 21 car la question du développement durable est au cœur de toutes les politiques publiques.
Il s’agit de la vie des gens et donc de poser avec eux la question de leur vécu et de leur avenir en plaçant, entre autres choses, des questions et en avançant des propositions concernant leur histoire, leur territoire, la maîtrise de nouvelles actions basées sur des coopérations, les services publics, des ressources de proximité, des savoir-faire, de nouveaux droits…
Mais permettez-moi au nom de mon groupe, quelques demandes d’informations complémentaires.
D’abord sur L’action 59 : protéger les forêts contre les incendies. Nous avons noté dans le budget qu’un effort de 1.5 M€ supplémentaire en faveur du SDIS faisait partie des réajustements de la DM2et nous nous en félicitons, comme des aides octroyées aux communes touchées par les terribles feux de cet été.
Mais en dehors de cela qu’elles sont les propositions d’actions de la collectivité ? En matière de prévention, d’entretien des forêts et d’aménagement du territoire. De la même manière nous souhaiterions connaitre comment ces questions sont réfléchies avec les acteurs de ce travail : les sapeurs-pompiers, les forestiers …
Pour finir, vous comprendrez que nous nous devions d’intervenir sur la base de Marignane qui est à proximité immédiate de l’Etang de Berre, permettant une intervention et des rotations extrêmement rapides des bombardiers d’eau. La base de Marignane ne doit pas être délocalisée, comme l’a annoncé le Préfet, à Claude Jorda qui l’interpellait sur la question, au CA du SDIS du 14 octobre dernier.
Au contraire, les moyens d’intervention doivent y être renforcés. Les investissements nécessaires doivent y être faits. Le nombre de canadairs doit être augmenté pour qu’ils soient aussi disponibles en d’autres points du département et de la région.
La flotte actuelle, indispensable, mais très ancienne doit faire l’objet d’une maintenance accrue et surtout, elle doit être renouvelée. Madame la Présidente, che-res collègues nous devons, il me semble, avoir une position claire sur cette question. Comment notre collectivité va-t-elle se prononcer ?
Ensuite, comme je viens d’aborder l’Etang de Berre vous comprendrez que nous puissions regretter que l’étang de Berre soit le grand absent de ce plan d’action. Certes, la protection des espaces naturels est fortement marquée et l’étang de Berre en fait partie, mais il aurait mérité, de tous les points de vue, d’apparaître en tant que tel.

Mon collègue Gérard FRAU est intervenu lors des Etats Généraux de Provence sur cette question, tant lors de la réunion sur le tourisme et la culture à Cassis que lors de l’atelier conclusif sur le développement économique.
Il est à nouveau intervenu, en séance publique à l’occasion du rapport sur les ports de notre collègue Eric Le Disses.
L’étang va mieux, beaucoup mieux, beaucoup de chemin reste à faire, vous le savez mieux que personne, Madame la Présidente, notamment avec la réouverture du canal du Rove et le projet sur lequel notre assemblée s’est prononcée de dérivation des eaux de la Durance.
Les projets de navettes maritimes actuellement à l’étude, permettront que chacun prenne conscience que l’étang n’est pas un obstacle mais un atout majeur, notre mer intérieure, en terme de tourisme, d’espaces naturel, de développement économique et de lien entre les populations.
La proposition de mon ami Gaby CHARROUX, Député- Maire de Martigues de demander l’inscription de l’étang de Berre au patrimoine mondial de l’Unesco va dans ce sens. L’Etang de Berre, comme il le dit : « représente un bien naturel d’exception par sa taille, car c’est l’un des plus grands d’Europe. Il y a aussi la dimension culturelle qui englobe les aspects historique, social, économique et humain avec une activité industrielle qui, certes a abîmé l’étang, mais qui a aussi permis aux hommes de vivre et produire des richesses. »

Ce patrimoine est un atout et un enjeu environnemental pour notre département. La diversité de sa faune et de sa flore y est tout aussi importante qu’en Camargue. L’inscription de celui-ci au patrimoine mondial de l’Unesco permettra de mettre en valeur toutes les richesses et l’histoire de ce site.
Nous avons le devoir et la responsabilité d’y participer !

Je vous remercie,
Seul le prononcé fait foi

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