Dans le cadre de la loi santé du 26 janvier 2016, le Gouvernement a décidé de mettre en œuvre, au pas de charge, les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) qui doivent être effectifs au 1er Juillet 2016. Pourquoi une telle hâte ? Pourquoi installer à marche forcée un tel outil, sans consultation ni des citoyens ni des usagers? Tout simplement parce qu’il faut faire vite pour poursuivre la casse de l’Hôpital public !
En parallèle à la mise en place de ces GHT, Marisol Touraine annonce un plan d’économie de 3 milliards d’euros sur la santé, la suppression de 16 000 lits et de 22 000 emplois dans les hôpitaux. C’est à dire un accès aux soins restreint, moins d’infirmières et d’aides-soignantes…
Les Groupements Hospitaliers de Territoire, sur lesquels les conseils de surveillance de tous les hôpitaux publics du département doivent se prononcer avant le 30 juin 2016, visent à regrouper tous ces hôpitaux autour d’un projet médical partagé et une mise en commun des compétences. En vérité, c’est une main mise encore renforcée de l’Agence Régionale de Santé, la disparition programmée de services et de spécialités dans certains hôpitaux, le recul de l’offre de soins de proximité. C’est en fait le même principe de rationalisation inhumaine, anti démocratique et asociale qui a conduit à la création des métropoles. C’est une métropolisation de nos hôpitaux ! Avec les personnels déjà durement touchés par les restrictions budgétaires, la tarification à l’activité et la loi Bachelot, nous refusons cette politique sanitaire dictée par la seule économie budgétaire au mépris des populations et de la santé publique.

Gérard FRAU
Conseiller Départemental des BDR
Canton de Martigues