Madame la Présidente,
Mes chers collègues,
Nous prenons acte de ce rapport qui sanctifie les obligations qui nous sont imposées par la loi NOTRe avec la perte de l’essentiel de notre compétence économique au profit de la Région.
Permettez-nous de douter de l’efficacité de cette mesure avec une Région qui semble avoir du mal à prendre ses marques, qui veut encourager le développement économique mais met à mal les TER et une métropole dont on se demande combien d’années il faudra pour qu’elle puisse être opérationnelle…
Mais, « Dura lex, sed lex » et nous pouvons toujours agir sur l’emploi.
La lecture du rapport montre la volonté du département d’agir, notamment dans le cadre de sa mission première d’insertion des bénéficiaires du RSA.
Nous y sommes favorables en étant conscient que nous agissons dans le cadre d’une conjoncture nationale particulièrement difficile du fait de choix politiques n’encourageant que la seule voie de la politique de l’offre qui, économiquement, met à mal notre pays depuis 30 ans.
Mais, l’essentiel de mon propos n’est pas là.
Il tient à la fois aux formes d’emplois aidés que nous encourageons tout autant qu’aux structures auxquelles nous faisons appel.
En premier lieu, le développement des CUI-CAE. S’ils sont un outil de retour vers l’emploi pour des bénéficiaires du RSA qui en sont éloignés nous devons également inciter à développer, en parallèle, les Emplois d’Avenir, qui peuvent être signés sur une durée plus longue, qui s’adressent aux jeunes et qui incluent une formation, que nous pouvons demander qualifiante.
Ils sont un levier d’insertion bien plus fort et complet que les CAE. Je pense, par exemple, aux médiateurs des collèges qui pourraient en bénéficier sur la base d’un accord passé entre notre institution, l’Etat et la Région qui finance la formation professionnelle. Je tiens quand même à souligner que pour nous, la vraie sécurité pour la jeunesse reste la perspective d’un emploi stable. C’est d’ailleurs le sens de la proposition de loi « Sécurité Emploi Formation » que formulent nos députés.
Le deuxième point touche à l’Economie Sociale et Solidaire. Ce secteur d’activité représente plus de 2 millions et demi d’emplois en France dont 73 000 dans notre département. Il bénéficie à 70 % à des femmes.
Il me semble, au regard de ces chiffres à mettre en parallèle avec nos missions, que nous devons porter un effort particulier à ce secteur.
Certaines de nos décisions, d’ailleurs, l’impactent directement comme le taux de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie qui a un effet direct sur le niveau de ressources des associations d’aides à domicile ou encore le niveau, dépendant de l’Etat, de la Prestation Compensatrice du Handicap, qui est bien trop bas.
Nous sommes en relation régulière avec les associations de ce champs d’activité qui nous disent à la fois les grandes difficultés qu’elles rencontrent et le manque de reconnaissance qu’elles ressentent. Nous tenions à vous en faire part.
Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi