Madame la Présidente,

Cher.e.s Collègues,

Vous me permettrez de ne pas entrer dans le détail du rapport qui revient sur des chiffres qui vont dans le même sens que les années précédentes, en particulier en ce qui concerne les agents de notre collectivité.

J’aborderai donc plus particulièrement 3 questions qui me semblent aller vers l’amélioration de l’égalité et pour lesquelles le Département pourrait jouer un rôle.

La crise sanitaire a fait grimper les chiffres des violences faites aux femmes et aux enfants.

Nous avons encore beaucoup à faire sur cette question, les chiffres sont élevés. Le 14 septembre nous atteignions le 80ème féminicide en France de l’année et 220 000 femmes déclarent chaque année subir des violences. On sait que 70% des femmes qui sont dans cette situation déclarent n’en avoir jamais parlé à son employeur.   Notre collectivité, ne peut donc être en dehors de cette réalité et doit mener les actions, la sensibilisation nécessaire sur cette question.

Nous ne pouvons, nous contenter de l’intervention d’acteurs spécialisés extérieurs à la collectivité. Nous avons besoin de décider de ce que l’employeur Département met en œuvre pour lutter contre ce fléau. Vous le savez comme moi sur cette question la loi du silence prédomine, et nous avons la responsabilité de faire que « s’ouvre les bouches ».

J’attends donc des propositions d’actions fortes sur ce sujet.

Pourquoi ne pas identifier des référents sur ce sujet, communiquer dans les services, organiser la formation de nos agents et plus particulièrement de l’encadrement sur ce sujet comme sur le volet égalité.

Au niveau des actions départementales nous nous félicitons du choix, sur lequel nous aurons à nous prononcer à la CP cette après-midi, concernant l’implantation de la Maison des femmes. Mon amie Evelyne Santoru-Joly serait tout particulièrement satisfaite de ce choix. C’est une avancée, il en faut d’autres !

Le rapport précise les actions menées en matière d’égalité dans le sport, il nous semblerait intéressant de travailler avec les associations subventionnées une charte qui pourrait aider à aller plus loin. De la même manière un travail en direction des bénévoles pourrait faire avancer cette question, en subventionnant par exemple les associations qui les forment   sur la question de l’égalité.

Les J.O vont avoir des répercussions fortes dans notre Région et plus largement notre pays, l’engagement du Département doit porter haut et fort la place des femmes dans le sport.

Les derniers débats sur les salaires des cyclistes montrent le chemin qu’il nous reste à parcourir.

Pour finir, je souhaite aborder un sujet qui pourrait participer à faire avancer les conditions de vie de nombreuses travailleuses femmes du Département: la situation des Assistant.s Famililiaux. Elles sont majoritaires dans ces métiers et leurs statuts, leurs conditions salariales à savoir leurs rémunérations mais aussi leurs indemnités d’entretien doivent être revalorisées. Nous sommes confrontés à une pénurie de professionnels dans ces métiers, ce n’est pas étonnant. Notre assemblée doit porter cette question au plus haut niveau afin d’améliorer les conditions de travail de ces personnels mais aussi et surtout les conditions d’accueil des enfants.

Enfin, je vous épargnerai un retour sur les interventions de mes précédents collègues sur le sujet. Comme sur celle sur le manque de place en logement accueil – même si des efforts ont été faits- et les actions nécessaires en direction des bénéficiaires du RSA…

Il reste du chemin à parcourir sur le chemin vers l’égalité et « le féminisme ne se résume pas à une revendication de justice, parfois rageuse, ni à telle ou telle manipulation scandaleuse ; c’est aussi à la promesse ou du moins l’espoir d’un monde différent et qui pourrait être meilleur »     Benoîte Groult                                                                                                                                                                               

Je vous remercie,

Seul le prononcé fait foi