Depuis des mois, les salariés de la centrale de Gardanne-Meyreuil, inquiets du devenir de leur entreprise réclament, soutenus par des élus locaux, une table ronde autour du charbon.
Leur voix n’a pas été entendue. Au lieu de cela, le gouvernement Macron décide la fermeture des centrales à charbon, sans laisser le temps d’organiser une reconversion pérenne en matière de production électrique.
Face à cette décision brutale, l’ensemble des élus du territoire(1), les salariés et leur syndicat ainsi que la direction de l’entreprise, demandent aujourd’hui un moratoire sur la fermeture du groupe charbon.
Pour réponse, une première réunion de tous les partenaires a eu lieu ce mardi 12 février 2019 en préfecture.
Quelle perte de temps ! Et quelle déception …
En effet, les représentants du gouvernement « ouverts au dialogue » (comme pour le grand débat) sont restés totalement sourds aux divers arguments et propositions de l’ensemble des partenaires. Ils se sont contentés d’exposer les questions de sécurité d’approvisionnement et de présenter la programmation pluriannuelle de l’énergie.
En clair, ils n’ont eu de cesse de confirmer la décision de fermeture du groupe charbon, affirmant que les inquiétudes concernant l’approvisionnement électrique de la région, l’avenir des salarié.e.s et sous-traitants seraient totalement infondées…
Pourtant quelques incidents récents devraient nous alerter. (2)
Suite à cette réunion, je pense légitime de renouveler la proposition des élu.e.s d’un moratoire et de la mise en place d’un vrai groupe de travail réunissant l’ensemble des acteurs, dans la perspective du maintien de l’emploi, du développement économique régional et de la protection de l’environnement.
Un tel moratoire est possible puisqu’il a été légitimement accordé à la demande de Monsieur De Rugy pour la centrale charbon de Cordemais (Loire Atlantique).
Je demande au gouvernement d’entendre et de respecter les élu.e.s qui ont à cœur de défendre l’emploi et la sécurité énergétique de notre région.
C’est en ce sens que pour ma part je continuerai à agir dans les prochaines semaines.
(1)Roger Mei, Jean Pascal Gournes, Pierre Dharreville, François Michel Lambert, Sophie Joissains, Béatrice Aliphat, Martine Vassal, Renaud Muselier, Rosy Inaudi et moi-même
(2)Les réseaux électriques français et européens se sont retrouvés au bord de la rupture dans la soirée du 10 janvier, a rapporté samedi 12 janvier la Commission de régulation de l’énergie (CRE).Le « black-out » n’a pu être évité qu’en demandant à certains industriels de réduire drastiquement leur consommation.
Marseille le 13 février 2019