Bac de Barcarin- Intervention d’Aurore Raoux en Séance Publique du 11 décembre 2020 – Rapport 11

Madame La Présidente, mes chers collègues,

Il nous est demandé d’approuver un protocole d’accord de retrait de la région PACA. Ce protocole met un terme à plus de 20 années de coopération entre le Département des Bouches du Rhône, au titre de sa compétence des routes, la région PACA, sur la compétence du développement économique et de l’attractivité du territoire et la ville d’Arles.

Le Bac de Barcarin permet aux saliniers, mais bien plus, aux camarguais et aux nombreux visiteurs de ce site naturel unique et à préserver, de traverser le Rhône.

Il permet aux acteurs économiques de rejoindre plus rapidement la Zone Industrialo Portuaire du Golfe de Fos, aux collégiens de rejoindre leur lieu d’étude, qui n’est plus qu’à 5 km, à Port Saint Louis du Rhône.

Toutes ces collectivités sont réunies dans le syndicat mixte des traversées du Rhône, qui emploie près de 46 personnes.

Chacune des collectivités verse une contribution financière, qui vient alimenter le budget du Bac de Barcarin.

Voter ce protocole revient à renoncer à des recettes indispensables pour le maintien du service du Bac de Barcarin : pas moins d’un million d’euros, soit 25% du budget en investissement et 34% en fonctionnement.

Cela n’arrange en rien la situation financière de ce service public départemental, nous ne pouvons que déplorer cette décision du président de la région PACA, qui fait le choix de tourner le dos à tout un territoire au potentiel exceptionnel et à sa population : ses agriculteurs, ses éleveurs, ses pêcheurs, ses chasseurs tous passionnés et amoureux de la nature !

Nous proposions au début du mandat d’inviter la Métropole à s’asseoir autour de la table, nous avons essuyé une fin de non recevoir avec l’ancien président, Monsieur Gaudin, peut-être serons-nous plus entendus avec l’actuelle Présidente…

Des pistes d’économies ont été présentées le 23 juillet dernier lors du ROB, mais aucune n’a reçu notre approbation.

Que ce soit : modifier l’amplitude horaire ou réduire le nombre de passages, car les conséquences seraient néfastes pour le quotidien des habitants.

Ou encore, réduire les effectifs, ce qui reviendrait également à dégrader la qualité du service rendu.

Enfin: la délégation du service public. Nous y sommes opposés car nous ne pourrons plus, demain,  garantir le service sous la forme actuelle : avec la gratuité des traversées pour les riverains et habitants d’Arles, la possibilité d’organiser le service et de garantir les emplois actuels.

J’ai envoyé récemment un courrier à Madame Chabaud, lui demandant si l’externalisation du service était programmée pour l’année 2021, comme cela avait été évoqué à la dernière réunion du comité syndical, je n’ai pas eu de réponse.

En conclusion,

A moins que le Conseil départemental ne s’engage sur le long terme à compenser la perte de recettes due au retrait de la Région,

 s’engage également à maintenir un service public départemental, qui réponde tant au besoin de la population qu’aux enjeux de développement de tout un territoire au potentiel indéniable,

Nous serons opposés à ce protocole d’accord,

Je vous remercie de votre attention.

(seul le prononcé fait foi)

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