Madame la Présidente, Cher-e collègue,
Mesdames, Messieurs,
Ce rapport me donne l’occasion de revenir sur une idée que se font nos concitoyens, une idée ancrée, qui persiste et s’accentue.
Je veux parler du discrédit qui pèse sur la politique en général et sur l’ensemble des élu(e)s en particulier.
Nous serions tous et toutes des profiteurs, qui ne voulons lâcher notre place pour rien au monde tellement celle-ci est bonne.
Par-dessus le marché, nous ne siègerions même pas dans les instances où nous sommes élu-es et j’en passe et des meilleures.
Nous le disons à chaque occasion pour ce qui concerne les élues du groupe communiste et partenaires, la grande majorité des élues ont des convictions. Vous en avez – J’en ai –
Des convictions que nous défendons et essayons de concrétiser en actes, en mesures. Nous le faisons bien sûr, en lien avec nos concitoyens pour une meilleure réponse à leurs besoins, tout comme dans les instances où nous siégeons.
Tout comme nous disons : que la grande majorité des élu-es sont assidus aux différentes réunions de la collectivité, et aussi en dehors, dans les différents organismes où nous devons siéger et nous concernant, dans les conseils cantonaux que nous organisons.
Vous comprendrez qu’après ce que je viens de dire, et j’aurais pu en rajouter, je ne peux souscrire à la modification du règlement intérieur que vous nous proposez, et avec moi l’ensemble de mes collègues.
Nous pensons que ces modifications participent à accréditer cette idée que se font de nous les administrés.
Nous voterons donc contre ce rapport.
Et que cela soit clair, nous allons voter contre, non pas parce que vous modifiez dans l’article 26 du règlement intérieur la participation effective des Conseiller-es aux commissions thématiques. Vous connaissez aussi bien que moi l’engagement des élu-es de mon groupe à être présents et actifs.
Non ! Nous allons voter contre parce que vous ajoutez à la fin de cet article : « toute mise en œuvre de cet article sera examiné par le Président du Conseil Départemental qui dispose d’un pouvoir d’appréciation des justificatifs produits et prend une décision au cas par cas, après en avoir informé la conférence des Présidents. »
Donc, Madame la Présidente, vous allez décider, au cas par cas, quels seront les justificatifs des Conseiller-es qui seront valables ou pas. Sur quels critères ?
Je pense que l’ensemble des élues ici, comme ailleurs est responsable et que si elle ou il est absent(e) il a une bonne raison. Nous ne sommes pas des enfants.
Et puis, ne croyez- vous pas que la vraie question soit plutôt : comment faire pour une véritable participation des conseiller-es départementaux et cela en leur donnant les moyens.
Alors, bien sûr, les Conseiller-es doivent être présents aux thématiques, aux séances publiques, aux CP et avec les collègues de mon groupe nous y tenons et nous sommes toujours présents!
Mais ils doivent aussi pouvoir travailler avec leurs secrétariats, échanger dans leurs groupes et bien sûr être présents aux côtés de la population. Et force est de constater que les moyens mis à la disposition des élu-es sont bien en baisse par rapport à l’ancienne présidence : suppression de chauffeurs, diminution de la dotation en documentation, limitation des impressions et courrier des élu-es. ..
Tout ceci n’est pas très sérieux ! Et je vous le disais lors d’une entrevue, les bons payent pour les mauvais.
Il faut au contraire donner à tous les élus les moyens de s’investir librement dans l’exercice de mandats locaux. Et ce par souci de Démocratie et du respect de tous les électeurs et toutes les électrices du département.
J’insiste, nous devons veiller à l’équilibre des droits et des devoirs des élus dans l’exercice de leurs responsabilités, et cela au moment où la défiance des citoyens envers leurs élus va croissant.
En ce qui nous concerne, au-delà du débat de ce matin, nous pensons qu’il est nécessaire d’instaurer un véritable statut de l’élu qui améliorera réellement à nos yeux l’exercice de la démocratie.
Seul le prononcé fait foi.