Rapport N°17 – BP 2020 : délégation PMI, Enfance, Santé, Famille
Madame la Présidente,
Mes cher.e.s Collègues,
La Covid-19 pourrait avoir des effets dévastateurs sur le futur de notre jeunesse si nous ne prenons pas le problème à bras le corps. Pour désamorcer cette « bombe à retardement », comme l’a désignée le Premier ministre, les députés de notre sensibilité ont souhaité qu’une commission d’enquête puisse, sous la responsabilité de Marie-George Buffet, identifier les conséquences présentes et à venir de la crise de la Covid-19 sur nos enfants et notre jeunesse, sur le plan psychologique, des conditions de vie et des études.
Je pense que nous devrons dès les premiers résultats regarder comment notre collectivité met en œuvre des actions qui permettent aux équipes des PMI, MDS et de l’ASE de prévenir ces troubles et protéger nos enfants. Mais aussi donner les moyens, la formation aux professionnels de ce secteur pour conduire leurs missions.
Nous avons bien noté que ce sont plus de 1000 mineurs isolés étrangers qui sont pris en charge par le Département et que les dépenses liées à ce secteur approchent les 41 millions d’euros. Malgré ces efforts trop restent encore dans les rues.
La protection de l’enfance est au cœur de notre mission et nous avons la responsabilité d’assurer le développement et le bien-être de chaque enfant.
Nous reconnaissons que des efforts importants ont été faits sur ce secteur. Cependant, il reste des questions que nous souhaiterions partager.
D’abord, je vois dans ce rapport qu’il est décidé d’externaliser les visites en présence d’un tiers dans le cadre de mesure de protection. Pourquoi ce choix ?
En ce qui nous concerne, nous pensons que les travailleurs sociaux de notre institution, au regard de leurs compétences et de leur savoir-faire, doivent être au cœur de l’accompagnement.
Nous l’avons vu la période qui vient de s’écouler a amplifié les difficultés de nombreuses familles, mises en difficultés par le chômage partiel et les licenciements économiques.
C’est pourquoi nous devons permettre aux travailleurs sociaux de recevoir et d’accompagner les familles dans de bonnes conditions. Ce sont des métiers difficiles, qui méritent également d’être revalorisés.
Il y a quelques jours encore ils et elles souhaitaient être entendu.e.s au sujet du RIFSEEP…Mais aussi être en mesure de répondre aux besoins des familles en soulevant, par exemple, la question de l’attribution des aides alimentaires durant l’été.
Lors du dernier débat budgétaire Claude Jorda avait fait, au nom de notre groupe, des propositions, d’abord concernant l’accompagnement, il nous semble que notre collectivité est garante du bon développement des enfants et doit donc réaliser des contrôles auprès des associations pour lesquelles ce service a été externalisé. D’ailleurs il serait nécessaire qu’un service puisse être dédié à cette question et qu’un bilan des actions puisse être effectué.
Enfin, nous avons indiqué être disponibles pour participer à l’élaboration du prochain schéma départemental enfance famille.
Sur cette question nous pensons que notre collectivité doit associer des acteurs au-delà de nos habitudes si nous voulons être au niveau de la situation, et regarder comment les familles peuvent être elles aussi être consultées.
Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi