Martine Vassal et Sabine Bernasconi ont tenu hier après-midi une conférence de presse pour annoncer, dans la droite ligne des déclarations d’Emmanuel Macron, leur volonté que le Département participe au dispositif RSA sous condition.
Après la baisse des budgets de la solidarité, la suppression des primes de Noël, le contrôle renforcé des bénéficiaires, voilà qu’on va faire travailler les personnes au RSA. Le mépris des pauvres c’est la devise de la majorité départementale car l’idée derrière c’est que ce sont tous des profiteurs !
Ce choix masque une réalité : on ne met pas assez de moyens sur l’insertion dans le département. Les structures qui accompagnent les demandeurs d’emploi sont débordées et les files actives ne cessent d’être augmentées. Les financements sont liés aux résultats plutôt qu’à la qualité des accompagnements.
D’autre part, sur le fond, le travail ne se paie pas avec des allocations mais avec un salaire et des droits. Ce système dévalorise le travail et met en concurrence les bénéficiaires du RSA et les salarié.e.s, notamment celles et ceux qui perçoivent les plus bas salaires et travaillent à temps-partiel. À force de faire des choses comme ça, dans une société ubérisée, d’auto-entreprenariat, on concourt à ce que le salariat disparaisse et on participe la paupérisation de notre société.