Madame la Présidente,
Mes cher.e.s Collègues,
Vous l’indiquez en introduction ce programme se construit dans un contexte particulier : la crise, la baisse du pouvoir d’achat rendent la vie quotidienne de plus en plus dure. Cela nous engage donc à construire nos politiques d’insertion en tenant compte de cela. Et dans les BDR plus de la moitié sont des femmes entre 25 et 44 ans. Femmes qui sont selon le journal les Echos les premières victimes de la pauvreté !
Vous signalez « avoir fait de l’emploi une priorité ! », nous souhaiterions connaitre le nombre précis des publics concernés par cette déclaration, tout comme nous sommes intéressés d’avoir des éléments sur les résultats des actions mises en œuvre : bus pour l’emploi, job Provence, les meetings pour l’emploi… concernant les clauses sociales nous aimerions connaitre le nombre d’heures concernées.
Vous notez que « Chaque expérimentation est un pari audacieux », vous avez raison à condition que les objectifs et la volonté le soient ! mais nous n’avons pas dans le bilan du travail réalisé les éléments pour pouvoir nous prononcer. En effet nous savons que sur les 4000 personnes ayant suivi un accompagnement global, le taux de sorties positives est de 36% dont 29% en emploi durable mais rien sur l’expérimentation dans les 5eme et 7eme arrondissements de Marseille : combien de personnes concernées ? Quelle est leur situation ? Combien de sorties positives ? pour quels type d’emploi, de formation ? Et vous proposez de poursuivre cette expérimentation dans les 1er et 6eme arrondissements et le Pays d’Arles. Enfin proposez…la mise en œuvre est déjà effective avant même que nous l’ayons votée ! C’est dire combien l’opinion des conseiller.e.s vous intéresse !
Pourtant si, comme l’avait proposé Audrey Garino, un comité de suivi avait été mis en place nous aurions pu partager la validité ou pas d’une telle expérimentation et un véritable travail partenarial aurait pu se mettre en place.
Vous constatez la nécessité de simplifier les procédures pour les bénéficiaires du RSA, nous ne pouvons que valider ! D’autant que nous pensons nécessaire d’aller plus loin sur la question du non recours aux droits. En effet les chiffres nous indiquent que parmi les foyers éligibles au revenu de solidarité active (RSA), 36 %en moyenne ni recourent pas.
Ces démarches sont souvent perçues comme un parcours du combattant et l’informatisation des process se heurte à l’illectronisme. C’est pourquoi notre territoire départemental doit être novateur et jouer son rôle de coordinateur des questions insertion.
Nous devons tout mettre en œuvre pour un territoire « Zéro non recours au droit »et cela demande de travailler avec tout le monde pour réussir !
Concernant la lutte engagée contre la fraude que vous souhaitez « améliorer », nous n’avons à ce jour malgré les demandes répétées de Gérard FRAU aucune indication ni sur le nombre de personnes concernées ni sur les montants. Nous serions intéressés d’avoir ces éléments au regard des sommes engagées pour mises en œuvre de ces contrôles.
Nous notons avec intérêt un travail par groupe pour la future gouvernance, une volonté annoncée de simplifier les démarches comme je viens de le dire, de réduire les délais de traitement, et que des actions pour lever les freins : la mobilité et garde enfants, des plateformes, pourraient être créées. ….
Pour finir, nous notons votre volonté d’intégrer les problématiques santé dans les parcours insertion et la création dans chaque pôles d’équipes médicales. La situation de notre département en matière de santé, et tout particulièrement dans les secteurs les plus pauvres, le nécessite. Mais nous souhaiterions savoir comment ce travail est ou va être mis en place au niveau des pôles insertions ?
Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi