Rapport n°11 : Budget principal – Décision modificative numéro 2 pour l’exercice 2025

Madame la Présidente,

Monsieur le rapporteur général du budget,

Mes cher.es collègues,

Lors de mon intervention du 13 décembre dernier, dans cette même assemblée réunie pour discuter du projet de budget primitif 2025, j’avais souligné à quel point vos choix budgétaires pour notre collectivité étaient ceux de l’austérité et du renoncement. L’examen de la deuxième décision modificative qui nous est proposée aujourd’hui témoigne, malheureusement et une nouvelle fois, de cette même logique.

Les coupes budgétaires touchent particulièrement les politiques publiques de proximité et de vivre ensemble :

-1,7M€ pour le secteur cadre de vie, avec une baisse de 600 000€ de subventions allouées au sport, de 400 000€ pour la culture et encore 600 000€ pour la jeunesse.

Qui viennent s’ajouter aux -1,8M€ votés au dernier BP sur la culture, au moins 2M€ sur le sport et au moins 1,4M€ sur la jeunesse…

Une véritable saignée, volontaire à défaut d’être assumée, venant j’imagine tenter de rattraper la dégradation express des finances du département et l’explosion de la dette à laquelle votre gestion et vos choix nous ont conduits.

Les politiques culturelles, sportives et celles en faveur de la jeunesse devraient pourtant être renforcées tant elles sont indispensables pour maintenir et développer le lien social.

En réduisant une nouvelle fois ces budgets, vous fragilisez directement les acteurs associatifs locaux et avec eux, ce sont des piliers de la vie sociale que vous menacez.

« Notre tissu associatif est quelque chose de merveilleux, un bien commun qui nous rend fiers et qui ne doit pas être sacrifié par les coupes budgétaires » : ces termes ne sont pas les miens mais ceux de Claire Thoury, Présidente du Mouvement associatif et membre du CESE.

Mouvement associatif qui s’est mobilisé partout le 11 octobre dernier derrière ce mot d’ordre « Ca ne tient plus » pour tirer la sonnette d’alarme sur l’extrême fragilité des associations de nos territoires.

En faisant le choix de rogner de façon continue les subventions aux associations de proximité vous menacez les emplois associatifs, vous découragez l’engagement de milliers de bénévoles et vous sacrifiez des actions et des projets qui bénéficient à des dizaines de milliers d’habitant.es et de nos territoires.

C’est un très mauvais signal envoyé à toutes celles et ceux qui font exister le vivre-ensemble dans nos quartiers et nos communes.

Alors que votre gestion financière est unanimement reconnue comme particulièrement défaillante, avec une augmentation de la dette de 244% en dix ans, vous continuez donc à prôner des mesures austéritaires qui ciblent prioritairement nos concitoyen.nes les plus vulnérables.

Sur ce sujet, je renouvelle ma demande de précisions quant à l’évolution de nombre d’allocataires du RSA dans notre département.

Nous apprenons, au détour de cette décision modificative que leur nombre aurait baissé de près de 4 000 lors du premier semestre de l’année. Ce chiffre, conséquent, nous interpelle.

Combien ont réellement retrouvé une activité professionnelle ?

Combien ont été radiés administrativement avec les conséquences qui nous pouvons imaginer sur leurs quotidiens déjà si difficiles ?

Quel est le coût réel des mesures de contrôle et de sanctions que vous avez instauré ?

Madame la Présidente, monsieur le rapporteur général, les habitant.es de nos territoires ne sont pas des variables d’amusement qui permettraient d’équilibrer des comptes publics que vos défaillances et vos choix politiques ont grandement fragilisé.

Dans le contexte de crise économique, sociale et politique que nous traversons, les collectivités doivent, nous devons, plus que jamais, proposer une autre politique avec l’humain comme objectif, la proximité comme méthode et la solidarité pour boussole.

Nous voterons naturellement contre cette décision modificative.

Je vous remercie,

Leave a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.