Images et interviews : Cédric Lombard pour Maritima médias : » C’est désormais acté. Les canadairs de la sécurité civile décolleront désormais de la base de Nîmes. Un projet de longue date concrétisé ces dernières semaines. Un déménagement qui inquiète certains élus sur le terrain.Une histoire d’un demi-siècle s’achève à Marignane…
Ces dernières semaines, la base de la sécurité civile a vu s’envoler ses Canadairs pour Nîmes.
Un projet muri depuis près de 4 ans et qui trouve son aboutissement en ce printemps 2017.
10 des 12 avions d’intervention ont donc migré vers le Gard, accompagné des 9 trackers et 2 Dash 8.
Seuls 2 appareils resteront en vigilance sur le tarmac marignanais pour épauler les pompiers en cas de nécessité.
Mais le déménagement ne plaît pas à tout le monde. Plusieurs élus locaux -notamment dans les communes impactées par le gigantesque incendie de l’été 2016- ont lancé voilà quelques semaines une pétition pour demander davantage de moyens sur place.
Le document a déjà reçu plus de 2500 signatures et l’engouement a incité ces maires et conseillers départementaux à organiser un petit rassemblement sur le plateau des Pennes-Mirabeau durement touché par les flammes en Août dernier. Histoire d’alerter les médias et les pouvoirs publics.
Leur inquiétude porte principalement non pas sur le principe du transfert des forces aériennes d’intervention contre les incendies Nîmes mais davantage sur l’absence d’une réelle politique de compensation pour accompagner ce départ.
Tous mettent en avant la nécessité d’un renforcement des missions de l’ONF et des CCF -services publics « indispensables » dans la prévention des départs de feu et la protection des massifs.
Autre point mis en avant l’obligation de l’application stricte de la loi sur le débroussaillement trop souvent peu souvent appliquée voire contraignante lorsqu’elle l’est.
Enfin, leurs revendications portent également sur la mise en œuvre d’une politique forestière renforcée, favorisant la re-localisation d’une filière bois sur place… »pourvoyeuse d’emplois » selon eux.
C’est à ce prix affirment-ils, que la préservation des forets du département et plus généralement du sud-est de la France se fera. Notamment pour éviter des drames écologiques et traumatisant comme celui qu’a connu l’Est de l’Etang de Berre en 2016 où près de 1200 hectares étaient partis en fumée.
Une cicatrice longue à se refermer…. «
En vidéo :
-Claude JORDA : conseiller départemental PCF
-André MOLINO : maire de Septèmes-les-Vallons