Profitant de la rentrée scolaire la défenseure des droits, Claire Hédon, publie un rapport sur « l’accès à l’éducation des enfants en situation de handicap. » C’est sans surprise que nous découvrons dans ce rapport l’ensemble des problèmes que rencontre les familles et que nous dénonçons, aux côtés des parents d’élèves et associations, depuis des années.
Ce rapport souligne le chemin qu’il reste à parcourir pour permettre à chaque enfant de poursuivre sa scolarité. Claire Hédon, propose que ce ne soit pas l’enfant qui s’adapte au système scolaire mais l’inverse et pour se faire elle dresse une liste de recommandations.
Comment ne pas être d’accord avec elle !
Nous sommes régulièrement interpellés par des familles sur des dysfonctionnements dans l’accueil de ces enfants dans le primaire mais également dans le secondaire.
De nombreux cas de non-respect des prescriptions MDPH, masqués souvent par la mise en place des P.I.A.L visant à mutualiser les heures d’accompagnement, remettent en cause l’inclusion par manque d’AESH, par le non-remplacement des agents absents, des refus d’accueil, des maintiens en premier cycle ou mauvaises orientations en classe SEGPA par exemple nous ont été signalés. Sans compter les délais de notification par la M.D.P.H. voire des refus souvent incompris.
Plus globalement, c’est de l’augmentation des capacités d’accueil dans tous les types de structures adaptées que repose l’enjeu d’un accueil digne et de qualité.
Cette situation génère de graves difficultés pour les enfants comme pour les familles et remet en cause le droit à l’école pour toutes et tous et notamment ^pour celles et ceux qui en ont le plus besoin. Cela engendre également des difficultés pour les établissements scolaires et les enseignants qui les accueillent sans en avoir les moyens adéquats. La loi de 2005, pose le principe du droit à la scolarité de tout enfant ou adolescent handicapé dans l’établissement scolaire le plus proche de son domicile. L’Etat s’oblige à mettre en place les moyens financiers et humains nécessaires à cet objectif. Force est de constater que cette volonté a bien du mal à se mettre en œuvre et met les familles et les enfants dans des situations souvent douloureuses. La question du statut et de la reconnaissance des A.E.S.H. est également posée. Souhaitons que le rapport transmis au Ministre de l’Education puisse faire enfin bouger les lignes. De notre côté nous continuerons à agir pour le droit de tous les enfants.