« Un Président trop dur d’oreille ! »
Face à un pouvoir arrogant et sourd, la colère ne cesse de monter dans le pays. Elle n’est pas nouvelle. Depuis des mois, des années, les salarié.e.s dénoncent la perte de leur pouvoir d’achat, la casse des entreprises, la liquidation des services publics. Cheminots, enseignant.e.s, infirmier.e.s, agents d’entretien, salarié.e.s de Mac Do ou des aciéries, à la centrale de Gardanne ou à Fos, tous n’en peuvent plus du gâchis et du mépris.
L’augmentation des taxes sur le carburant instaurée sous couvert de la transition environnementale a été l’étincelle qui a conduit à faire descendre dans la rue par milliers dans tout le pays des femmes et des hommes qui galèrent pour boucler les fins de mois quand les 1% des plus riches voient leurs revenus exploser. La suppression de l’impôt sur la fortune va de pair avec l’augmentation de la CSG pour les retraité.e.s, de la réduction des APL de 5€, du refus d’augmenter le SMIC, du déremboursement de médicaments, mais également de la fermeture de bureaux de postes, d’hôpitaux de proximité, de gares…tandis que les sociétés d’autoroutes se gavent, qu’Amazon et Apple ne paient pas d’impôt en France, et que l’évasion fiscale prive notre pays d’environ 80 milliards d’euros par an.
L’escroquerie du ruissellement et des premiers de cordée d’Emmanuel Macron ne trompe plus personne !
Alors oui, la colère est légitime! Le gouvernement et le Président de la République ne la calmeront pas avec quelques miettes ou en proposant de « réduire la dépense publique » c’est à dire en piquant l’argent aux collectivités locales ou en cassant encore plus les services publics. La majorité « godillot » qui découvre l’existence du peuple devra entendre, écouter et en tirer les conséquences.
Les revendications des gilets jaunes sont sur la table comme celles des organisations syndicales, il est temps d’y répondre sérieusement et pas avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau. Tous les casseurs doivent être mis hors d’état de nuire; pas seulement ceux qui cassent les vitrines ou souillent les monuments publics mais également ceux qui, au service d’une minorité de nantis, saccagent chaque jour la vie de femmes et d’hommes, de salarié.e.s, de retraité.e.s, de jeunes.
La réponse est dans la justice sociale et la démocratie. Il n’est pas d’autre issue possible.
Claude JORDA
Conseiller Départemental
Président du Groupe Communistes et Partenaire