Depuis le début du mois des milliers d’hectares de nos forêts ont disparu, malgré l’engagement admirable des pompiers, sapeurs et marins, qui, comme toujours s’emploient sans compter sur le terrain, chaque fois au péril de leur intégrité physique, et souvent, trop souvent de leur vie.
Ils méritent notre reconnaissance. Mais plus encore, ils ont besoin de notre soutien pour que soient prise en compte leurs revendications d’accroissement d’effectif, de dotation en matériels terrestres d’interventions modernes et performants, d’un maillage cohérent des casernes sur le territoire national. Ils ont tout notre soutien quand ils revendiquent qu’on leur donne réellement les moyens de mener à bien leurs missions. Nous pensons aussi aux familles qui ont dû être déplacées et qui viennent de vivre des moments très difficiles.
Suite aux violents incendies de 2017, Claude Jorda, au nom du groupe communiste au Département, André Molino, Maire de Septemes et Pierre Dharréville, Député des bouches du Rhône exigeaient les moyens d’une protection efficace contre l’incendie. Où en est-on aujourd’hui alors que le changement climatique s’accélère et que les sècheresses vont devenir un phénomène récurrent ?
Ils indiquaient : » que ces choix nécessitent de penser autrement les politiques de prévention et de lutte contre les incendies. Nous avons à regarder de près comment faire plus et mieux pour protéger les milieux naturels. Quelles peuvent être les décisions qui peuvent permettre de protéger nos massifs.
La lutte contre les incendies s’inscrit dans une politique globale de prévention et de développement durable. La forêt occupe 180.00 hectares soit environ 40% de la superficie du département.
Les forêts ne poussent pas toutes seules, elles ont besoin du travail et de la connaissance de l’homme : l’exode rural, le recul de l’agriculture et du pastoralisme favorisent le développement d’étendues broussailleuses. Il est nécessaire de prendre des mesures pour maintenir et aider à l’installation de nouvelles exploitations agricoles.
La place de la forêt dans l’aménagement du territoire est une question primordiale si on souhaite la préserver. Construire une nouvelle gestion publique de l’ensemble des massifs forestiers avec les collectivités locales, incluant la lutte contre la spéculation immobilière (en classant les zones sinistrées en zone non constructible par exemple) via les Plan Locaux d’Urbanisme. Une gestion publique demande aussi à clarifier la collectivité compétente en matière de gestion des forêts.
Prévenir et protéger c’est conjuguer les moyens :
– C’est redévelopper l’ONF en renforçant ses missions et ses moyens de service public pour une gestion active de notre potentiel forestier et veiller au reboisement et restructuration des massifs. Il est nécessaire d’avoir des plans pluriannuels d’entretien de la forêt construits avec l’ensemble des acteurs concernés et le soutien actif des Ministères de l’agriculture, de l’écologie et de l’intérieur.
– C’est aussi renforcer les moyens humains et matériels de protection civile incendie (conditions de travail des brigades de sapeurs-pompiers, augmenter leur nombre et leur moyens, extension d’une flotte de bombardiers d’eau avec des bases d’accueil sur tout le territoire et non plus seulement Nîmes, …).
– C’est gérer les espaces forestiers en relançant une véritable politique forestière favorisant la relocalisation de notre filière bois, assise sur ses multiples savoir-faire (bâtiment, ameublement, énergie, papier …) et créatrice d’emploi. Favoriser la biodiversité en s’appuyant sur un service public de qualité donc qui a des moyens.
– C’est faire participer tous les acteurs publics pour la protéger : l’EDF en développant les lignes souterraines, l’Education nationale en favorisant l’apprentissage du développement durable, la recherche en contribuant à améliorer les essences …
– C’est faire appliquer la loi sur le débroussaillement « .