Ce matin, je suis allé une nouvelle fois à la Caisse d’Allocations Familiales, où les travailleurs sociaux du Département s’étaient donné rendez-vous pour dénoncer les conditions d’accueil et de traitement des usagers.

En effet, de plus en plus souvent les changements de situation : naissance, mariage ou séparation …entrainent la suspension des droits.  Cette situation a de graves conséquences sur la vie des familles. Comment élever ses enfants avec 96 euros pour le mois ? C’est intolérable !

Par ailleurs, les travailleurs sociaux de la C.A.F n’ont pas les moyens d’accompagner les usagers, de faire leur métier,  et ce sont les services du Département et des C.C.A.S qui se retrouvent à devoir répondre aux usagers. Cette désertification organisée du Service Public, les fermetures de nombreux lieux d’accueil a pour seul objectif d’inciter les usagers à renoncer aux permanences d’accueil et entrainent un retard de plusieurs mois dans le traitement des dossiers !

Ce glissement des compétences de la C.A.F vers le Département et les C.C.AS fait que déjà  notre collectivité, les personnels des Maisons de la Solidarité doivent traiter 48% d’activité en plus lié à l’organisation mise en place par la C.A.F.

Un plan d’urgence s’impose pour répondre aux besoins des usagers et aux revendications des personnels. Au début du mois de mai nous avons déjà demandé  qu’une concertation soit organisée réunissant les parlementaires et les maires des communes concernées ; et qu’un moratoire soit décidé concernant la décision de la C.A.F de fermetures de ses permanences ! Nous n’avons à ce jour reçu aucune réponse.  Il est temps que le dialogue prenne le pas sur le silence !

Avec les élu-es de mon groupe nous serons aux côtés des usagers,  des salariés du Département et de la C.A.F pour demander l’organisation d’une table ronde.

Claude JORDA –

Conseiller Départemental –

Président du groupe Communistes et Partenaires au Conseil Départemental 13

 

Marseille le 6 juin 2017