La conférence des territoires a posé à nouveau le débat sur la fusion de la métropole et du département. Mis en avant par les députés socialistes en début d’année, critiquée à grands cris par la droite marseillaise, elle revient sur le devant de la scène avec Macron.
Voilà donc que l’on nous propose de donner les compétences du département à une métropole incapable d’assumer seulement le début des compétences qui lui ont été transférées en 2016.
En effet, comme nous l’annoncions, elle est incapable d’assumer la gestion des équipements communautaires, de faire face à la dette abyssale générée essentiellement par Marseille et sa Communauté Urbaine, de répondre aux besoins de services publics et aux missions premières qui lui ont été confiées en matière de transports, de développement économique et d’environnement.
Et on voudrait aujourd’hui, sous prétexte de « rationalisation », confier à cette structure impotente la gestion de nos collèges, des sapeurs-pompiers, le handicap, les personnes âgées, l’aide aux communes ou la gestion du R.S.A. et de l’insertion ?
De qui se moque-t-on ?
En fait de rationalisation et d’économies nous irions vers un chaos institutionnel dont les habitants, particulièrement les plus fragiles, seraient les premières victimes.
D’autant que derrière le discours de refus tenu depuis deux ans, la Présidente du Conseil départemental se prépare cette fusion en se déclarant candidate à la présidence de la métropole pendant que sa majorité fait exploser l’endettement du Conseil Départemental qui va passer de 450 millions d’euros lors de leur arrivée à 1 milliard 200 millions d’euros en 2019 !
La dette du département va donc être multipliée par trois en quatre ans de gestion par la droite.
C’est-à-dire que cette fusion va créer une entité qui trainera un boulet de 3 milliards d’euros de dette que chacun de nous devra payer. Quelle aberration. Ce sont les usagers et les agents du service public qui vont en payer le prix fort !
D’autant que nul ne sait comment les compétences du Conseil départemental seront assumées dans le territoire d’Arles et des Alpilles qui est hors métropole et a eu la sagesse de créer une structure de coopération volontaire et répondant à l’intérêt de leur territoire et des populations.
En fait, comme pour la métropole, ils vont nous vendre du « mille-feuille territorial » et de la « modernité » qui ne sont rien d’autre que du libéralisme, de la réduction du service public et de l’économie sur notre dos.
Vous pouvez compter sur nous pour être vent debout contre ce nouveau coup porté aux collectivités territoriales.
Gérard FRAU
Conseiller Départemental- Canton de Martigues
Martigues le 18 juillet 2017