Tel est le titre du rapport de la mission parlementaire de l’Assemblée Nationale qui s’est réunie au mois de septembre dernier.
Comment accepter cela ?
Comment accepter que nos ainés, nos parents, grands-parents en situation de dépendance, ne puissent avoir droit à des soins et un accompagnement de qualité.
Comment accepter que le personnel de nos EHPAD, nos maisons de retraite, soit en permanence en sous-effectif, que leur métier ne soit pas reconnu à sa juste valeur, que le nombre d’infirmier –e – soit en dessous des besoins.
Comment accepter, en fait, que la France fasse des économies sur la santé de nos ainés ?
Les EHPAD sont financés par l’Etat, sur le budget de la Sécurité Sociale, les Conseils Départementaux et les familles elles-mêmes.
Il faut des moyens pour nos EHAD ! Pour renforcer le personnel, pour améliorer la prise en charge de la dépendance et les soins, pour baisser le coût pour les familles qui est souvent exorbitant mais également des moyens pour renforcer la prise en charge à domicile.
Pour cela, la taxe sur les salaires doit être supprimée permettant la création de 80 000 emplois au plan national. Il faut rendre les 5 milliards que le gouvernement a prévu d’économiser. 5 milliards c’est le coût de la suppression de l’I.S.F. !
Il faut abroger le décret du 16 décembre 2016 modifiant au profit des maisons de retraites privées le financement de la dépendance. Ce décret, par exemple, prive d’un poste et demi l’EHPAD des Vallons à Martigues.
Il faut que le Conseil Départemental réévalue fortement le taux de l’A.P.A., Allocation de Perte d’Autonomie. Le taux dans les Bouches du Rhône, un des départements le plus riche de France, est quasiment le plus bas de France à 19 euros 34.
Enfin, la dépendance doit être appréhendée et financée de façon globale dans une société où l’on vit de plus en plus longtemps. Une taxe sur les droits de succession permettrait de financer ce risque tout autant qu’une taxe sur les dividendes dans notre pays qui reste celui qui verse le plus de bénéfices aux actionnaires.
Nous réaffirmons notre total soutien aux personnels des EHPAD en grève légitime aujourd’hui et ne cesserons de réclamer des moyens toujours plus grands pour assurer une vie digne à nos ainés.
Martigues le 30 janvier 2017