Dans le droit fil de ses prédécesseurs le Président MACRON poursuit méthodiquement la casse des entreprises et des services publics. On connaît tous la situation à l’hôpital, à la poste, dans les services fiscaux ou pénitentiaires, dans les tribunaux… aucun secteur n’est aujourd’hui épargné par l’étroite logique financière.
Les usagers et les salarié.e.s paient tous les jours les effets de cette politique.
Aujourd’hui on nous « explique » que c’est au tour de la SNCF de se « rénover », et que des experts ont réfléchi pour nous à la question.
Un retour sur l’histoire récente s’impose : en quelques années la SNCF a subi des réformes successives, cassant l’entreprise en trois établissements. Trois établissements clients les uns des autres ce qui est une aberration totale dans une entreprise de réseaux, comme n’ont cessé de le dire les organisations syndicales.
A cette réforme en a succédé une série d’autres avec à chaque fois des réductions d’effectifs, les gouvernements n’ayant qu’une visée : répondre aux exigences de Bruxelles « d’ouvrir le rail à la concurrence ».
Les conséquences on les connaît : arrêt de l’entretien de lignes générant des accidents, dégradation du service, fermetures de lignes et de gares, manque de personnel dans les trains et les gares. Face à cette situation les usagers, transformés en clients au passage, sont légitimement excédés. Et là le gouvernement sort sa botte secrète : « tout va mal à cause du statut des cheminots, des lignes non rentables et du statut de monopole dont jouissait la SNCF ».
L’indécence le dispute au cynisme. Alors que pendant des décennies les cheminots sous statut ont assuré un service de qualité qui faisait la fierté de notre pays, celui-ci serait désormais un handicap ? Un handicap à quoi ? À faire progresser l’idée-au moment où on casse méthodiquement le droit du travail – que la précarité de l’emploi doit être la règle, que les fonctionnaires et autres salarié.e.s sous statut sont des privilégié.e.s. Allégation scandaleuse au moment où on supprime l’impôt sur la fortune et où la richesse d’une poignée de nantis explose.
Contre Monsieur MACRON, le promoteur des cars, nous disons que pour l’intérêt des populations, le développement de l’économie régionale, la protection de l’environnement, nous avons besoin de plus de SNCF, de plus de trains, de plus de lignes, de plus de cheminots.
Chacun d’entre nous a pu mesurer « les bienfaits » de la privatisation de France Télécom, des autoroutes, de la poste, de gaz de France ou d’EDF….privatisation totale, partielle ou rampante les effets sont toujours les mêmes : un service de moins bonne qualité plus cher.
Les cheminots n’ont pas l’intention de se laisser faire. Ce combat ne les concerne pas seulement, parce que nous payons tous chaque jour cette logique du profit.
Dans notre région où l’offre de transport en commun est déplorable, un nouveau recul serait catastrophique. C’est pourquoi les élu.e.s communistes du département seront aux côtés des cheminots, des associations d’usagers. Des élus locaux qui combattront ces choix, comme ils et elles seront, le 22 février, avec les salarié.e.s des Bouches du Rhône, mobilisé.e.s pour la défense de l’emploi, l’égalité salariale femme/homme et de nouveaux droits.