Etudiant.e.s, cheminot.e.s, retraité.e.s, avocat.e.s, fonctionnaires, magistrat.e.s, hospitaliers, salarié.e.s de Carrefour, d’Air France et d’EDF, agents des maisons de retraites….partout monte la contestation de la politique du gouvernement et du patronat. Les deux rivalisent dans l’arrogance, le mépris et l’autoritarisme.
L’argument de la nécessaire « modernisation » qui passerait par la casse des Services Publics ou celui du « manque d’argent » ne tiennent pas à l’examen.
De quelle modernisation parle-t-on quand la poste n’arrive même plus à distribuer correctement le courrier, que les télécoms sont devenus un champ d’affrontement de groupes sur le dos des clients, quand l’hôpital soumis à la loi du fric maltraite malades et soignants ?
Cela ne s’appelle pas modernisation mais régression ; la même régression que l’on a vue sur la qualité des services ferroviaires là où ils ont été privatisés.
Le manque d’argent ? La bonne blague ! La seule évasion fiscale dépasse la dette globale du pays, la 4ème fortune mondiale est française, les seules entreprises du CAC 40 en 2017 ont versé 55,7 milliards d’euros à leurs actionnaires et la direction d’Air France choisit de perdre 170 millions d’Euros en 7 jours plutôt que de négocier….
Même si les médias répètent à longueur de JT ces mensonges, même si l’on tente de persuader le peuple qu’il « manque d’explications » et que ces réformes, «doivent contribuer à son bonheur », les Françaises et les Français ont de plus en plus de mal à accepter cette situation et le discours qui la justifie.
Face aux mécontentements, au refus d’entériner la casse, le gouvernement n’a qu’une réponse : la matraque, les ordonnances, et la mise en cause systématique des fondements démocratiques de notre pays : du musèlement du Parlement (refus d’examiner des amendements, refus de parole à l’opposition comme lors des questions au gouvernement du 11 avril…) à la grave remise en cause par la Président lui-même de la laïcité.
Oui, partout dans le pays la colère monte. Dans les Bouches du Rhône, plus qu’ailleurs peut être, elle se fait entendre grâce à un large front uni de 15 organisations.
Aussi en prélude à la manifestation nationale du 19 avril pour la défense des services publics, dès ce samedi 14 avril, le peuple des Bouches du Rhône se fera entendre une nouvelle fois.
Il faut bien ça pour que le jupitérien président qui tente de « renouer avec le pays » en découvrant qu’il existe des écoles primaires en dehors de Neuilly et du XVI arrondissement de la capitale, mesure la résistance à sa politique.
Le 14 avril, le 19 comme le 1er mai disons ensemble: Ça suffit la casse, l’accroissement des inégalités, le mépris, la répression.