Claude JORDA
Conseiller Départemental – Canton Gardanne
Le 17 janvier 2017
Mesdames, Messieurs,
Cher-es ami-es, Cher-es camarades,
Merci à toutes et tous pour votre présence
Je tiens à présenter à chacune et chacun d’entre vous mes vœux les plus chaleureux de santé, de fraternité, de bonheur individuel et collectif.
En cette année 2017 de Marseille capitale européenne du sport, permettez-moi un petit détour sportif en introduction.
Vous savez combien je suis attaché aux valeurs du sport, notamment celles du sport populaire prôné par la FSGT, celles du sport respect, celles du sport synonyme de partage, libéré des politiques du chiffre et du résultat.
Ce sport là et plus largement cette culture-là sont bâtis au quotidien par des associations, par des acteurs dont l’engagement, souvent bénévole permet de tisser les liens, d’investir des lieux de vie et d’éduquer à la citoyenneté.
Nous avons bien là un outil indispensable pour construire de la solidarité.
Et la solidarité c’est le cœur du métier de Conseil Départemental. Cette compétence est plus que jamais essentielle.
Le 20 décembre 2016, l’observatoire des inégalités indiquait que : La France compte entre 5 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2004 et 2014, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million, principalement sous l’effet de la progression du chômage.
Dans la campagne que nous avons menée en 2015, nous affirmions, je cite : « Face aux injustices et aux inégalités, nous avons besoin que le Conseil Départemental soit un véritable bouclier social face aux politiques austéritaires.
Nous voulons agir dans ce sens dans un département de solidarité et d’intérêt général fondé sur des valeurs de justice sociale et de progrès social pour tous. » Fin de citation.
Pour nous, le département doit faciliter la vie de tous les citoyens, réduire les inégalités.
Force est de constater que nous sommes parfois loin du compte…la chasse aux « tricheurs » et « le droit au mérite » sont le fil conducteur de la politique d’action sociale de la majorité Départementale.
Nous n’avons pas accepté en son temps la suppression de la prime de Noël pour les « bénéficiaires » du RSA, et nous ne l’acceptons toujours pas.
Comme nous disons haut et fort que si le travail social, en particulier dans les Maisons de la Solidarité, a un coût c’est d’abord un investissement pour toute notre société.
Malheureusement les baisses condamnables et successives des dotations d’Etat aux collectivités territoriales – plus de 36 millions pour le Département- obligent à des choix. Ces choix doivent être réfléchis à partir des compétences de chaque collectivité et des besoins des habitants de notre Département, de notre canton.
Et ce n’est pas l’idée farfelue et anti-démocratique de fusion du Département et de la Métropole qui va arranger les choses en éloignant toujours plus les citoyens des lieux de décisions.
C’est un tout autre chemin que nous proposons dans notre canton – comme dans les cantons de Martigues et Arles où sont élus des communistes et partenaires -, car comme l’écrivait Antoine de Saint Exupéry : « une démocratie doit être une fraternité, sinon c’est une imposture »
Nos conseils de canton, que nous tenons régulièrement montrent l’intérêt de partager, échanger, proposer et agir ensemble avec les habitants.
Lors d’une dernière réunion organisée dans ce cadre-là, nous avons abordé la question du handicap et du vieillissement.
Il en est ressorti, entre autre, l’idée que dans les conditions de notre époque que c’est d’une nouvelle sécurité sociale dont nous avons besoin et pas de sa destruction qu’il faut débattre et de la proposition d’ouvrir une 5eme branche pour financer le crucial enjeu de l’autonomie.
Nous avons aussi lancé un conseil cantonal associatif coordonné par Philippe PETIT et j’engage les associations présentes ce soir à y participer.
2017, cela n’aura échappé à personne sera marquée par 2 élections : je compte bien donner mon avis, parce que ceux qui font les lois engagent notre département et la vie de ses habitants.
Pour notre canton et plus particulièrement, ici à Gardanne, se pose la question cruciale du nécessaire avenir industriel respectueux de la planète.
Je suis résolument aux côté des travailleurs d’Altéo, d’UNIPER, de Lafarge et de leurs syndicats pour dire avec eux que notre canton, notre département, la France ont besoin d’industries et que leur savoir-faire doit contribuer à un développement durable.
Toujours par apport à ces échéances, un certain Fillon qui se voit en Président, prône la suppression de plus de 500 000 emplois dans la fonction publique.
Un peu de sérieux : avons-nous besoin de moins de soignants dans les hôpitaux, de moins d’enseignants, de moins de policiers, de moins d’inspecteurs du travail, de moins de travailleurs sociaux, de moins de pompiers, de fermeture de bureaux de poste, de suppression de train… ?
Poser la question c’est y répondre c’est pourquoi de tels propos sont indécents et indignes.
« Le service public, c’est la richesse de ceux qui n’en ont pas » dit une célèbre formule. C’est donc la richesse de 90 % de notre peuple. Partout, toujours, je n’aurais de cesse de le défendre, non pas comme un archaïsme mais bien comme un outil indispensable à la protection et au développement de tous.
Dans le débat national qui s’engage autour de ces élections, la peur ne cesse d’être instrumentalisée, la chasse aux pauvres, à l’étranger est devenu à droite un jeu national quand rien n’est dit sur l’explosion des profits des entreprises du CAC40.
Le Front National surfe sur la haine et le rejet des autres. Pour Marine le Pen qui a pris Donald Trump comme modèle le responsable c’est le plus faible, le réfugié.
Et pendant qu’elle repend haine et division la finance et les gros actionnaires prospèrent.
Dans le monde, selon OXFARM France seuls 8 hommes détiennent autant de richesses que les 3.6 milliards des personnes les plus pauvres.
Pour autant une immense majorité de citoyen n’a supporté ni le 49.3, ni le projet de déchéance de nationalité, ni la loi sur la précarisation du travail.
Mon choix est à l’opposé de tout cela, cela ne vous étonnera pas ! C’est pourquoi lors des législatives de juin, je soutiendrais les candidats qui font de leur ligne de conduite « l’humain d’abord ».
Avant de conclure, l’année dernière à la même époque je disais que l’année qui venait de s’écouler nous laissait un goût amer.
Que dire de 2016, sinon : « pas mieux… »
Comment oublier les victimes de Magnanville, de Nice, de Saint-Étienne-du-Rouvray, de Bruxelles ou de Berlin.
Comment oublier les centaines de milliers de mort des guerres en Irak, en Syrie, au Yémen et ailleurs,
Comment ne pas penser aux enfants d’Alep, aux enfants de Palestine
Comment oublier le visage des réfugiés qui cherchent sur leurs embarcations à fuir la guerre et la misère,
Comment ne pas penser à tous ceux morts noyés en méditerranée
La France a une responsabilité, l’Europe a une responsabilité, tout doit être fait et mis en œuvre pour que, comme en appelle Antonio Guterres le nouveau secrétaire général de l’ONU : « faire de 2017 une année pour la paix »
Permettez–moi de vous souhaiter une très belle année 2017 à vous et vos proches
Une année, qui je le souhaite, sera sous le signe de la solidarité et de la fraternité et de l’égalité femmes-hommes.
Une année qui nous le souhaitons sera marquée par le changement et la démocratie.
Faire triompher la vie et l’avenir de notre vivre ensemble c’est pour moi s’opposer à la haine et comme Martin Luther King disait : qu’ « Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. ”
2017 doit être de ce cru là
Alors en 2017, combattons toutes les injustices….
Seul le prononcé fait foi
Photos : SB et DT