Cette journée internationale du droit des enfants doit nous permettre de nous arrêter sur leur place dans nos communes, notre département. Se poser la question de savoir si leurs droits sont respectés, c’est interroger nos politiques en direction des plus jeunes.
Force est de constater qu’il reste beaucoup à faire pour y arriver.
Sur l’accueil, par exemple, il manque encore des places pour permettre à toutes et tous d’être en sécurité. L’Etat comme le Département doivent prendre leurs responsabilités ! Pas un enfant ne doit dormir dehors dans le froid, ils doivent tous pouvoir vivre dans la sécurité et répondre à leurs besoins est un impératif. Et nous sommes aussi obligés de voir qu’en matière de pauvreté ils restent les plus touchés et que notre institution peut mieux faire. S’agissant des enfants en danger, reconnu par le juge, la mise en place des Actions En Milieu Ouvert (A.E.M.O) sont trop longues, inacceptables même. Des centaines d’enfants, dans notre département restent de longs mois sans protection alors qu’ils sont reconnus comme étant en danger alors, qu’en France, un enfant décède tous les cinq jours suite aux mauvais traitements infligés par leurs parents.
La crise sanitaire a engendré repli sur soi, violence et précarité et nous n’avons pas encore connaissances des impacts sur les enfants mais nous devons nous préparer à les accompagner pour qu’ils puissent grandir dignement.
Nous l’avons déjà dit, nous ne pouvons accepter l’argument de la baisse des dotations de l’Etat pour justifier une quelconque remise en cause des droits des enfants ! peut-être est-il temps d’inviter les enfants à prendre le pouvoir et regarder avec eux comment changer ce monde qui choisit la finance plutôt que l’humain. C’est pourquoi nous renouvelons une fois de plus la tenue d’Assises pour la protection de l’enfance !
Marseille le 20 novembre 2022