Séance Publique du 19 Octobre 2018 : Intervention d’Aurore Raoux – Rapport N°1 – Rapport annuel 2018 sur l’égalité des femmes et des hommes dans le Département des Bouches du Rhône.

Aurore RaouxMadame la Présidente,

Chers Collègues,

 

Depuis la loi du 4 août 2014 et le décret d’application du 24 juin 2015, nous avons obligation de présenter en séance chaque année ce rapport. Il nous permet de voir les avancées opérées et les améliorations à apporter concernant l’égalité femmes hommes en interne et sur les actions que nous menons pour le public que nous touchons.

Nous concernant, nous pensons qu’il ne suffit pas de se contenter d’un rapport, de ne faire que des constats, ce qui est en soi très important pour l’évolution des situations, mais au contraire de prendre appui sur ces constats pour agir efficacement dans ce sens.

Alors avant de faire des propositions comme c’est notre habitude, quelques remarques.

Le rapport qui nous est soumis  montre,  comme celui de l’an dernier, que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler dans notre collectivité et cela dans toutes les DGA avec une légère augmentation dans le secteur de l’action sociale.

Malgré un léger recul sur 2016, les femmes sont les plus nombreuses à recourir au  travail à temps partiel.

Cette année encore, je pense que nous serons d’accord pour dire qu’il y a beaucoup de travail à accomplir dans le domaine du rôle de chacun et chacune. Car au-delà des chiffres cela fait la démonstration que les stéréotypes sexués continuent d’être le frein le plus important  à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Les choix que font les filles et les garçons pour leur futur métier et les freins que constituent les stéréotypes entraînent inévitablement une proportion plus forte des hommes dans les filières techniques où les primes sont plus fortes que dans la filière administrative.

On est loin de la mixité des métiers dans notre collectivité. Nous pourrions travailler à une proposition qui serait de privilégier à compétences égales une femme pour un poste dit  » masculin » et un homme pour un poste dit « féminin ».

Nous pourrions aussi regarder comment des bénéficiaires du RSA, hommes comme femmes, pourraient suivre une sensibilisation sur la mixité des métiers, et pourquoi pas une formation dans un métier atypique pour obtenir un emploi. Cet engagement nous obligerait à regarder avec les organismes de formations qui sont nos partenaires comment y arriver.

D’autre part nous souhaitons que soit  reconduit le projet du respect entre les filles et les garçons. Nous sommes intéressés de connaître le nombre de collèges et donc de collégien.nes qui ont suivi cette sensibilisation.

Pour finir, concernant la violence faite aux femmes les enjeux sont immenses et nous nous félicitons de la création des 50 places d’hébergements. Mais, peut-être à cause du mouvement « balance ton porc »  lancé il y a maintenant près d’un an, le nombre de signalements semble augmenter.

Il est, pour nous, urgent de doter ces structures d’accueil  de moyens financiers et humains supplémentaires afin qu’elles puissent répondre dans de bonnes conditions à la détresse des

femmes victimes de violence. Et de prévoir la création de 250  places supplémentaires en hébergement.

Vous le voyez nous avons encore des transformations à faire pour qu’enfin l’égalité soit réelle !

 

Je vous remercie,

 

 

 

Seul le prononcé fait foi

 

 

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