Communiqué de presse de Claude JORDA

Mise sous tutelle des communes, baisse des subventions aux associations : La démocratie mise en cause !

 

Claude JordaLe gouvernement MACRON/PHILIPPE se livre depuis plusieurs mois à une attaque en règle contre ce qui est l’un des fondements de notre démocratie à savoir la proximité avec les lieux de décisions et l’intervention citoyenne via le mouvement associatif.

La résolution générale du 100e congrès de l’Association des Maires de France qui vient de se terminer rappelle que les collectivités locales ne portent pas la responsabilité des déficits, par contre elles participent pour 70% aux investissements. On assiste à une mise sous tutelle des communes qui ont perdu 11 milliards d’euros de dotations et qui vont  être encore ponctionnées de 13 nouveaux milliards. Désormais plus des deux tiers de leurs ressources dépendraient de l’État qui veut aussi imposer ces choix de gestion au mépris de la Constitution qui stipule  que les collectivités territoriales: « s’administrent librement et bénéficient de ressources dont elles peuvent disposer librement ».

Pour le gouvernement, tous les maux du pays viendraient des dépenses de fonctionnement des collectivités qu’il faut à tout prix réduire.

Les dépenses de fonctionnement incriminées sont celles qui assurent les  services publics pour nos populations, les subventions pour nos associations, qui financent la culture, la santé, le sport, autrement dit, la vie sur nos territoires.  Plus grave encore E. MACRON réduit ou supprime les crédits dits « de la politique de la ville » qui contribuent au financement d’actions dans les quartiers les plus en difficulté. Des maires, toutes tendances confondues, ont interpellé le gouvernement sur les dangers qu’une telle mesure faisait courir à ces territoires mais plus généralement à tout le pays.
Pourtant, de l’argent il y en a : alors qu’il saigne à blanc les communes et le mouvement associatif l’État rembourse 10 milliards de taxes à quelques grands groupes qui ont « optimisé » leurs avoirs pour s’exonérer de l’impôt en France (cf. les paradise papers) et touchent 27 milliards d’euros au titre du  CICE  prétendument destinés à créer des emplois. On voit ce qu’il en est en réalité.

Il faut mettre un coup d’arrêt à cette politique, travailler à refonder le pacte républicain, défendre la décentralisation et les services publics,  mettre la justice sociale et la lutte contre les inégalités et l’injustice au cœur de l’action  de l’État et des Collectivités territoriales, dans le cadre de leurs compétences respectives.

Marseille le 23 novembre 2017

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