Communiqué de Claude Jorda : De Grigny à la Seyne sur Mer pour le droit au logement et des moyens pour les quartiers

Claude JordaLe projet de loi ELAN débattu  au Parlement  marque une charge sans précédent lancée contre le logement social.
Dès l’exposé des motifs de la loi, le logement est présenté comme un bien marchand. Ainsi, il n’y a plus de droit au logement – déjà si mal traité- mais le renforcement  de la loi du marché, il s’agit de construire « plus et moins cher ».

Les communes comme « les petits bailleurs » qui sont à l’initiative de la construction des logements sociaux sont ainsi évincées au profit d’un regroupement des différentes structures qui devront gérer un minimum de 15 000 logements s’étendant au besoin sur plusieurs départements.  Ainsi les locataires auront bien du mal à avoir un interlocuteur !

L’objectif comme toujours avec les mesures du gouvernement MACRON est d’ouvrir largement la porte au privé, au mépris de l’intérêt de l’ensemble de la population.

Il est vrai qu’il y a là une  vraie cohérence, quand dans le même temps, on casse tout ce qui ressemble à un droit protecteur et que les ministres considèrent qu’il y a trop d’aides sociales (il ne s’agit pas bien sûr de l’ensemble des cadeaux faits depuis un an au patronat…).

La vente programmée de HLM présentée comme une opportunité pour les locataires est une autre escroquerie, lorsque l’on connaît la situation de nombreuses copropriétés dégradées, dans certains quartiers de Marseille par exemple, où les habitants confrontés à de nombreuses difficultés ne peuvent plus assurer le minimum d’entretien.

Des cas qui vont se multiplier avec les réformes à venir en matière de retraite et de protections sociales.

Dans le même temps le littoral est mis à disposition des promoteurs en ouvrant à la construction des zones jusqu’ici protégées , bien évidemment pas pour y construire des logements sociaux…

Le projet de loi prévoit aussi de réduire à 10 % le nombre de logements accessibles alors qu’aujourd’hui c’est la totalité. 90 % des logements construits seraient donc dispensés de cette obligation au motif que ces logements seraient « évolutifs ».

Cela signifie plus de difficultés encore pour les personnes en situation de handicap !

Faire payer les pauvres, enrichir  les plus riches, MACRON ne dévie pas de cette ligne de conduite.

Ainsi, il refuse de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour rétablir un minimum d’égalité républicaine dans les quartiers dits « défavorisés ».

A la place de moyens un slogan « La France pour chacun ». On voudrait y croire s’il n’y avait pas deux fois moins de services publics dans les quartiers populaires, si les établissements scolaires avaient les mêmes dotations et les mêmes conditions de travail et d’accès à la culture que dans les quartiers chics.

Avec cette nouvelle approche du monde du logement, le locataire sera à la merci du propriétaire et les associations de défense des habitants éloignées des centres de décisions.

Le gouvernement entend donc inverser le rapport de force, au détriment des locataires.

Des élu.es, des habitant.es, des associations et organisations diverses résistent à cette aggravation programmée des  conditions  de vie des plus modestes.

Ils ont lancé un appel à la mobilisation (dit appel de Grigny) et à un rassemblement le 14 juin à la Seyne Sur Mer pour soutenir le plan Borloo (commandé par Macron et immédiatement mis à la poubelle !) pour la dignité et le respect des habitants des quartiers.

Il ne s’agit ni  plus ni moins que d’exiger  le respect des principes de notre République – Liberté, Égalité, Fraternité- que de loi en loi, de mesures en mesures MACRON et les député.es à son service bafouent  systématiquement.  

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